Prêtre réfractaire
Le dimanche 5 décembre 1790, à l'église Saint-Germain-L'Auxerrois, les prêtres doivent prêter serment à la nation, à la loi et au roi, mais beaucoup refuse de prêter ce serment, ils disent qu'ils n'obéiront qu'aux évêques et au pape: ils sont appelés <Réfractaires>.
Prêtres réfractaires : Ce sont les prêtres qui refusent de prêter serment à la Constitution civile du clergé et de ne continuer à reconnaître que l'autorité du Pape.
Prêtres constitutionnels : Ce sont les prêtres qui prêtent serment de fidélité à la Constitution civile du clergé. Ils furent aussi appelés "assermentés" ou "jureurs".
Les prêtres réfractaires sont si nombreux que la guillotine se montre insuffisante.
Le 4 janvier 1791, les députés du clergé réunis à l'Assemblée prêtent serment, souvent sous la pression des tribunes. Le 7 commencent les serments dans les provinces. Ils sont échelonnés tous les dimanches de janvier et février 1791, à des dates différentes selon les diocèses. Sur 134 évêques, 4 seulement prêtent le serment. Sur les 70 000 prêtres, 46 000 refusent de prêter le serment.
Le 26 août 1792, un décret ordonne à tous les réfractaires de quitter leur département dans les huits jours, sinon après ce délais ceux qui restent encore en France seront déportés en Guyanne. II semble qu'en 1792, dans l'Eure, les réfractaires représentent près de 60 % des ecclésiastiques. Parmi eux, il faut retenir plusieurs catégories : les prêtres exilés, ceux qui quittent la France ; les prêtres reclus, âgés ou infirmes enfermés dans des maisons centrales ; les prêtres déportés, arrêtés et destinés au bagne ; les prêtres clandestins, qui restent et sont traqués ; les prêtres martyrs. Les prêtres exilés représentent plus de la moitié du total des réfractaires ; ils sont 130 dans le district de Bernay. Les exilés souffrent de conditions de vie différentes de celles auxquelles ils sont accoutumés : la nourriture et le coucher leur paraissent étranges. Certains endureront les affres de la faim. Leur situation financière est précaire : les pièces d'or et d'argent leur ont souvent été confisquées et les changeurs refusent les assignats. Les exilés sont, dès lors, obligés d'accepter toutes sortes d'emplois : professeurs, écrivains, boulangers, jardiniers, laquais...
SOURCES:http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/annor_0003-4134_1991_num_41_4_4137,http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9cret_contre_les_pr%C3%AAtres_r%C3%A9fractaires, http://www.foi-et-contemplation.net/amis/pretres/pretres-deportes/Hist-Pretres-Refrac.php, La Révolution française.
IMAGES:http://www.histoire-image.org/pleincadre/index.php?i=141 , http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/chapelle/calendrier_1.html
